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Jussi Adler Olsen : Sel

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Jussi Alder-Olsen, écrivain danois,  publie un roman thriller fleuve Sel qui nous plonge dans les méandres d’un esprit tortueux et malade, habité par plusieurs psychoses, et entouré, de plus, par des collaborateurs fidèles et fanatisés.

Les crimes, nombreux, sont d’abord déguisés en suicide  avant d’être reconnus comme meurtres de plus en plus sadiques, le point commun entre eux étant un petit tas de sel de cuisine laissé sur la scène du crime.

Il faudra 665 pages au cours duquel Carl Morck, et son équipe travaillant sur les cold cases, résoudront le mystère et d’abord en élucidant la portée symbolique du sel laissé près du cadavre, ce qui, évidemment, n’est pas anodin. Si l’on sait que le cerveau de tous ses crimes prétend le faire pour le bien de l’humanité, l’on comprendra que les victimes sont liées à des scandales financiers, à l’injustice sociale, à la perte des valeurs morales, ce qui permet à l’écrivain de critiquer la société actuelle. De temps en temps, cela fait plaisir comme lorsqu’il met en cause un concepteur de la « télé-poubelle », autrement de la télé-réalité.

La construction du roman obéit au schéma obligé de nos jours  : la narration ne peut-être linéaire et chronologique. Elle est entrecoupée de retour dans l’enfance des personnages qui explique les traumatismes irréversibles vécus par les adultes  sans que le lecteur sache d’abord de qui il s’agit dans le présent du roman.

L’imagination du romancier est fertile et son talent de conteur est réel. Le suspense est conduit avec habileté et c’est ce qui me perd car j’ai envie d’aller jusqu’au bout mais en même temps j’en ai un peu assez de ce genre, le thriller, qui nous maintient en haleine pour de mauvaises raisons et fait de nous les voyeurs de souffrances horribles.

J’aime le roman policier ancré dans la société,  basé sur la psychologie des personnages, leur épaisseur,  et je n’ai pas besoin, pour relancer l’intrigue, de crimes de plus en plus noirs, de souffrances et d’inventions sadiques délirantes.  L’intérêt doit être ailleurs comme dans le livre de Nesbo que je viens de commenter  : Leur domaine. C’est pour ces raisons que mon appréciation du roman d’Olsen reste mitigée.




Les épais de l'été initié par Taloiduciné chez Dasola



 


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